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[每日听力]为什么我们爱在社交网络上指责别人?

2025-04-28

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Faut-il être parfait moralement sur les réseaux sociaux sous peine de se faire critiquer ?


Sur les réseaux sociaux,
on a l'impression parfois qu'il faut être parfait d'un point de vue moral.
Qu'est-ce que vous en pensez, vous qui êtes philosophe ?



Oui, c'est une sorte de quête de pureté totale,
c'est-à-dire pureté morale, qui s'explique dans un contexte
où effectivement on n'a plus de grand récit,
ce qu'on appelait les grands récits,
soit les idéologies, soit les religions,
qui permettaient d'avoir une grille de lecture sur le monde,
et faute de ce grand récit, le monde devient complexe,
c'està-dire qu'on ne comprend plus.



Et les catégories qui se présentent à nous
les plus simples, les plus évidentes, c'est bien et mal.



Et évidemment le bien, c'est une quête infinie.



Il faut le chercher toujours,
il y a une sorte de de de quête absolue de pureté morale.



J'allais dire c'est très intéressant,
parce que le mal existe à bien des égards plus que le bien,
c'est-à-dire, voyez, quand on est malade,
on voit qu'on est malade,
quand on est en bonne santé, on l'oublie,
le salaud, on le repère,
la personne bienveillante et bienfaisante,
il y a toujours un doute, on va essayer de décrypter, de voir...



Donc, voyez, c'est cette logique de radicalité,
de quête de la pureté, de la bonté,
avec, j'ajoute ce point.
Qu'au fond, dénoncer le mal des autres nous fait exister aussi,
c'est quelque chose qui remplit notre existence.



Dans une existence effectivement individuelle,
on a le sentiment qu'on ne sait plus trop où on est dans ce monde illisible,
eh bien, dénoncer, s'indigner permet de sentir qu'on existe.



Et ça, c'est un point qui, je pense, est important
pour expliquer la dynamique actuelle des réseaux sociaux.



Du point de vue de l'hygiène personnelle,
je pense que le principe sur ces questions,
c'est d'essayer de penser contre soi-même,
c'est-à-dire d'essayer de se penser à la place d'autrui.



Après, ça ne veut pas dire renoncer à sa position,
renoncer à ses idées,
ça veut dire simplement essayer de faire en sorte
de pouvoir considérer que l'argumentation adverse
avec laquelle on n'est pas d'accord,
peut se tenir, et d'ailleurs si on y réfléchit,
c'est beaucoup plus efficace,
parce que si on arrive à adopter et à comprendre
de l'intérieur l'argumentation adverse,
on arrivera d'autant mieux à la réfuter.



Je constate que dans les commentaires,
souvent, certains disent
mais pourquoi vous avez invité cette personne ?



Et ils partent du principe que
si on invite cette personne et si on discute avec,
comme je le fais avec vous, c'est qu'on partage ses opinions.



Comment vous l'analysez ça ?



Ça s'appelle exactement le désir de censure,
le désir de censure, c'est-à-dire l'idée que
des points de vue avec lesquels on n'est pas d'accord
ne parviennent même pas à s'exprimer.



On a une ouverture d'informations absolument exceptionnelles,
on a accès à, disons, des opinions du monde entier.



Et on refuse, on refuse le pluralisme,
on dit non, vous n'avez pas le droit d'inviter cette personne,
c'est quand même sidérant.



Et de ce point de vue là,
c'est vrai qu'on peut dire tout ce qu'on veut sur la culture américaine,
mais la culture américaine de la liberté d'expression
est une culture américaine
que je trouve très importante dans le monde d'aujourd'hui.



Il y a des opinions scandaleuses,
il vaut mieux effectivement les écouter et leur permettre de s'exprimer,
parce que, au moins,
il y a un point capital, quand on débat, on ne se bat pas.



Quand J. Devans, le vice président américain, est venu à Zurich,
c'est le reproche qu'il a fait aux pays européens en disant que,
justement, sur les réseaux sociaux,
il a dit qu'en Europe,
il n'y avait plus de liberté d'expression
parce qu'on ne pouvait pas exprimer certains points de vue.



Est-ce qu'il a eu raison finalement ?



Je pense qu'il a eu raison,
mais je dois dire que c'était une position assez de mauvaise foi,
parce que, justement, la culture de la cancellisation,
elle est quand même plutôt américaine.



Quand on voit Trump qui lutte contre la cancellisation,
par une cancellisation inverse, c'est du délire absolu.



Cette contre cancellisation anti-work
est aussi absurde que la cancellisation-work,
c'est la cancellisation qu'il faut,
contre laquelle il faut lutter.



Aujourd'hui quand vous avez un programme de recherche
qui porte le mot genre ou le mot climat.



Votre programme est définancé,
ce qui est totalement délirant.



On peut se dire, oui, la théorie du genre,
je suis plutôt contre, mais de considérer que, par exemple,
il y a des pathologies qui sont féminines et des pathologies qui sont masculines,
et qu'il est peut-être important
de prendre en considération la différence des sexes,
je pense que c'est un vrai sujet.



Trump représente une sorte de workisme inversé,
ce n'est pas simplement de l'anti-workisme,
c'est-à-dire l'idée que
c'est très frappant d'ailleurs
dans la manière dont Trump parle,
les catégories morales.



Ah oui, il est formidable, il est très, très gentil,
ah lui, il est vraiment très, très méchant, c'est un...
Ce ne sont que des catégories morales.



Et donc, de ce point de vue là,
c'est pour ça que le débat est fou entre workisme et anti-workisme,
incarné aujourd'hui par le débat américain,
c'est qu'on a deux perspectives qui sont complètement délirantes.



Au fond, chacun a envie de donner des leçons aux autres.



Donc on a affaire à 2 barbaries qui sont exactement inverses.



Et de ce point de vue là, je dois dire que les Américains,
certes ils ont ce beau principe de la liberté de expression,
je le reconnais, mais sur le plan de l'application,
ils n'ont pas de leçon à donner aux Européens.



Est-ce que c'est un problème, en fait,
d'avoir un discours moral, parce qu'en vérité,
je ne sais pas vous,
mais moi je suis plutôt pour le bien et contre le mal.



Donc est-ce que c'est un problème, finalement,
d'avoir une grille de lecture morale sur les choses ?



Une grille de lecture exclusivement morale,
parce que la moralité est un point de vue nécessaire sur le monde,
très important, mais ce n'est pas le seul.



Il y a la morale, il y a la science,
et la science n'est pas morale, une vérité n'est pas le bien.



Il y a l'amour, l'amour n'est pas moral,
c'est un autre dimension.



Il y a la politique.
La politique, je suis désolé, ce n'est pas la moralité,
la politique, c'est la gestion des rapports de force,
qui prend acte du fait que, sur les questions essentielles,
parfois, et souvent même, on n'est pas d'accord,
on n'est juste pas d'accord.



Si vous confondez droit, morale et politique,
vous arrivez à quelque chose d'absolument barbare, voilà.



Ça ne veut pas dire qu'il faut les séparer.



Elles ont un lien effectivement, une politique qui est plutôt conforme au droit,
c'est mieux, une politique qui est plutôt conforme à la morale, c'est mieux,
mais réduire ou dissoudre la politique dans le droit ou dans la morale, c'est une catastrophe.



Dans quelle mesure tout ça est lié aussi à la place des émotions dans notre société moderne,
c'est-à-dire qu'aujourd'hui, les émotions s'expriment peut-être davantage qu'avant,
notamment sur les réseaux sociaux, et que du coup,
je fais un lien, je me trompe peut-être, entre émotion et morale.



Il y a un lien en effet entre émotion et moral,
pendant très longtemps d'ailleurs les émotions,
on les appelait les passions.



Alors passion aujourd'hui a un sens positif,
c'est la passion, il faut être passionné dans la vie, etc.



Rappelons que passion a toujours eu dans l'histoire de la philosophie un sens négatif,
passion c'est le moment où on est passif,
passion c'est le moment où on souffre,
la passion du Christ, un truc hyper agréable,
donc passion a été négatif et
en revanche, la raison, la rationalité, individuelle et collective, était vantée.



Il faut veiller à ce que l'émotion n'embarque pas tout.



Et on revient à ces schémas très équilibrés
que les sages philosophes cherchaient à accomplir jadis,
l'équilibre entre la raison et l'émotion,
entre la raison et la passion.



C'est ça l'objectif,
c'est de faire en sorte qu'effectivement une raison totalement désincarnée
et sans passion est une catastrophe,
mais une passion qui n'a plus de raison
produit aussi des effets délétères.

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